Soudan : Halte au déni de justice infligé à Mudawi Ibrahim Adam et son collègue

Il faut que les autorités soudanaises libèrent sans délai l’éminent défenseur des droits humains Mudawi Ibrahim Adam et son collègue Hafiz Idris Eldoma et cessent de s’en prendre à tort aux dissidents, a déclaré Amnesty International mercredi 14 juin 2017, alors que le procès de ces deux hommes s’ouvre à Khartoum, la capitale.

Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris Eldoma doivent répondre de six charges controuvées, notamment d’atteinte au système constitutionnel et de guerre contre l’État – deux infractions passibles de la réclusion à perpétuité, voire de la peine de mort.

« Depuis plus de 10 ans, Mudawi Ibrahim Adam est constamment harcelé par les autorités soudanaises en raison de ses activités en faveur des droits humains au Darfour et dans le reste du pays. Malheureusement, le harcèlement a pris récemment un tour plus tragique : cet homme et son collègue Hafiz Idris Eldoma encourent la peine capitale, a déclaré Muthoni Wanyeki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.

« Il faut que Mudawi Ibrahim Adam et Hafiz Idris Eldoma soient libérés immédiatement et sans condition car défendre les droits humains ne constitue pas une infraction. Leur arrestation et leur incarcération prolongée sont purement et simplement un déni de justice. »

Mudawi Ibrahim Adam, professeur d’ingénierie à l’université de Khartoum, a été arrêté par des agents des services de renseignement le 7 décembre 2016. Il est l’ancien directeur de l’Organisation pour le développement social du Soudan (SUDO), qu’il a fondée, et s’est vu décerner plusieurs prix en lien avec les droits humains.

Hafiz Edris Eldoma, une personne déplacée du Darfour, a été arrêté le 24 novembre 2016 au domicile de Mudawi Ibrahim Adam.

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