COMMUNIQUÉ DE PRESSE
AFR 54/000/2007
Amnesty International a demandé ce 22 octobre au gouvernement soudanais de cesser de faire obstacle au déploiement rapide de la Mission conjointe des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour (UNAMID), la force hybride de l’ONU/UA qui doit prendre le relais de la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS) à la fin décembre 2007.
Dans un court rapport publié ce 22 octobre, Obstruction and Delay : Peacekeepers needed in Darfur now, Amnesty International souligne les principaux obstacles et retards affectant le déploiement de la force de maintien de la paix dont se rend responsable le gouvernement soudanais, et le fait que la communauté internationale n’a pas fourni à l’UNAMID un matériel dont elle a instamment besoin, comme des hélicoptères militaires.
« L’insécurité qui prévaut dans certaines zones du Darfour est inacceptable. L’UNAMID fait face aux même obstacles, dus au gouvernement soudanais, que ceux qui avaient tant affaibli la force de maintien de la paix de la MUAS », a déclaré Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d’Amnesty International.
« Le gouvernement du Soudan doit accepter l’accord UA-ONU relatif à la composition de cette force, lui donner des ressources suffisantes pour qu’elle puisse remplir son mandat, notamment en lui remettant des armes et des moyens de transport terrestre et aérien suffisants, en faisant en sorte que l’UNAMID n’ait pas de restriction dans sa liberté de mouvement, et en mettant immédiatement des terrains à disposition pour l’établissement de bases de l’UNAMID. »
En l’absence d’une force internationale efficace de maintien de la paix, les violations des droits humains continuent d’être perpétrées dans l’impunité contre les civils.