« Nous saluons l’annonce de leur libération, mais il n’y a pas lieu de considérer que la libération de militants détenus arbitrairement est un cadeau accordé par le gouvernement. Ces personnes n’auraient jamais dû être placées en détention et le gouvernement ne mérite pas d’être félicité » a déclaré Joan Nyanyuki, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs.
« Pendant près de trois mois, la vie, la famille et les moyens de subsistance de chaque détenu étaient en suspens, simplement parce que ces personnes ont exercé leur droit à la liberté d’expression ».
« Les autorités soudanaises doivent veiller à ce que toutes les personnes toujours détenues arbitrairement soient libérées et à ce que de telles détentions n’aient plus lieu à l’avenir. Le Soudan doit par ailleurs s’assurer que les détenus ne soient pas victimes d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Plusieurs des détenus qui ont été libérés ont été victimes de mauvais traitements pendant leur détention. »
Complément d’information
En janvier 2018, le gouvernement du Soudan a pris des mesures de répression contre des militants manifestant contre l’augmentation du coût de la vie. Des centaines de personnes ont été arrêtées et placées en détention, principalement à Khartoum, la capitale, sans inculpation et sans pouvoir s’entretenir avec un avocat.
Elles ont ensuite été détenues dans des conditions inhumaines, dans des cellules surpeuplées de cinq mètres par sept, voire moins, où plus de 20 personnes étaient détenues.