La décision rendue par un tribunal soudanais de condamner une Soudanaise chrétienne en fin de grossesse à la peine capitale pour « apostasie » et à une peine de flagellation pour « adultère » est odieuse, a déclaré Amnesty International jeudi 15 mai.
Meriam Yehya Ibrahim, enceinte de huit mois, est actuellement maintenue en détention avec son fils de 20 mois. Le verdict a été rendu jeudi 15 mai, dans la matinée, après que cette femme eut refusé de renier sa religion.
« Condamner une femme à mort en raison de ses convictions religieuses et à la flagellation parce qu’elle a épousé un homme d’une religion présumée différente est consternant et odieux. L’« adultère » et l’« apostasie » sont des actes qui ne devraient même pas être érigés en infraction. C’est une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains », a déclaré Manar Idriss, chercheuse d’Amnesty International sur le Soudan.
« Amnesty International considère Meriam comme une prisonnière d’opinion, déclarée coupable en raison uniquement de ses convictions et de son identité religieuses. Elle doit être remise en liberté immédiatement et sans condition. Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui implique le droit d’avoir des convictions, est très vaste : il incorpore la liberté d’opinion sur tous les sujets, de conviction personnelle et d’adoption d’une religion ou d’une croyance. »
Voir aussi :
Soudan. Une femme sous le coup d’une condamnation à mort en raison de sa religion doit être relâchée, communiqué du 14 mai 2014.