« Le vote d’aujourd’hui est une victoire historique, non seulement pour toutes les personnes et organisations qui s’engagent depuis longtemps dans ce sens, mais également pour toutes les victimes de violences sexuelles en Suisse. Cette modification, qui fera l’objet d’un vote officiel au Parlement le 16 juin, marque la fin d’une définition dépassée du viol qui exigeait le recours à la force physique, aux menaces ou à la coercition, et ne considérait que les femmes comme victimes. La loi reconnaît désormais que tout rapport sexuel non consenti est un viol.
« S’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, le vote d’aujourd’hui est une étape importante dans le combat contre les violences sexuelles généralisées en Suisse et pour l’amélioration de l’accès à la justice pour les victimes.
« La nouvelle loi contribuera à changer les attitudes, mais il en faudra davantage pour parvenir à des changements sociaux et institutionnels. Le Parlement doit veiller à ce que la formation et la sensibilisation de la police et des autorités de poursuite pénale soient améliorées et l’aide aux victimes renforcée. Il faut placer le consentement au centre de l’éducation sexuelle, recueillir des statistiques publiques détaillées sur la violence sexualisée, et mener des campagnes d’information et de prévention efficaces. »