Les autorités syriennes doivent relâcher ou inculper un groupe d’au moins 14 personnes arrêtées jeudi 16 février lors d’un raid au Centre syrien des médias et de la liberté d’expression à Damas, a déclaré Amnesty International le jour-même.
Un avocat exerçant en Syrie a signalé à Amnesty International que Mazen Darwish, le directeur du centre, et Razan Ghazzawi, une blogueuse américano-syrienne, étaient au nombre des personnes appréhendées.
Les forces de sécurité les ont emmenées vers 13 heures jeudi 16 février ; elles seraient actuellement détenues au siège du Service de renseignement de l’armée de l’air.
« Nous craignons que quelques-unes, voire l’ensemble, des personnes arrêtées jeudi au Centre syrien des médias et de la liberté d’expression ne l’aient été pour des raisons d’opinion », a indiqué Ann Harrison, directrice adjointe par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« Si tel est le cas, elles doivent être remises en liberté immédiatement et sans condition. Dans le cas contraire, elles doivent être inculpées d’une infraction reconnue par le droit international et jugées conformément aux normes internationales en matière d’équité des procès. »
« Il faut par ailleurs les protéger contre la torture et les autres formes de mauvais traitements en détention. »
Ces arrestations sont survenues quelques heures à peine avant que l’Assemblée générale des Nations unies n’adopte une résolution condamnant la répression brutale menée par le gouvernement syrien, qui a fait plus de 5 700 morts ces 11 derniers mois.