Syrie : des images satellite d’Alep font craindre que les civils ne soient en danger

Des images satellite d’Alep et des environs diffusées par Amnesty International mardi 7 août montrent que l’artillerie lourde est de plus en plus utilisée, y compris près des zones habitées, et suscitent de vives inquiétudes en ce qui concerne l’offensive sur la ville syrienne assiégée.

Des photographies de la petite ville d’Anadan, proche d’Alep, font apparaître ce qui pourrait être des cratères d’impact d’artillerie, plus de 600, résultant de combats violents entre les forces armées syriennes et les groupes armés d’opposition.

« Amnesty International envoie ce message très clair aux deux parties au conflit : toute attaque contre les civils sera dûment recensée afin que les responsables de ces agissements puissent être tenus de rendre des comptes », a déclaré Christoph Koettl, directeur des situations de crise à la section américaine d’Amnesty International.

Une photographie du 31 juillet montre ce qui s’apparente à des cratères d’impact d’artillerie à côté d’une zone résidentielle à Anadan. Amnesty International craint que le déploiement d’artillerie lourde dans les zones habitées d’Alep ne donne lieu à de nouvelles atteintes aux droits humains et violations graves du droit international.

« Transformer la ville la plus peuplée de Syrie en champ de bataille aura des conséquences dévastatrices pour les civils  », a déclaré Christoph Koettl. . »

« L’armée syrienne et les combattants de l’opposition doivent respecter le droit international humanitaire, qui interdit l’usage de tactiques et d’armes qui ne font pas la distinction entre les cibles militaires et civiles. »

Amnesty International va continuer de surveiller la situation à Alep, y compris par le biais d’images satellite, pour recenser les atteintes aux droits humains.

Les forces armées syriennes et les membres des groupes d’opposition armés comme l’Armée syrienne libre (ASL) pourront être tenus pénalement responsables s’ils ne protègent pas la population civile prise dans les combats. Alors que les affrontements s’intensifient dans les zones urbaines densément peuplées, de plus en plus de civils sont exposés à des risques, y compris des homicides illégaux.

Amnesty International continue de demander au Conseil de sécurité des Nations unies de référer la situation qui se dégrade en Syrie à la Cour pénale internationale et de faire clairement savoir que les crimes de droit international graves qui sont commis en Syrie relèvent de la juridiction universelle. Aux termes de ce principe, les pays peuvent engager des poursuites contre les auteurs présumés de crimes, tels que des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, commis en-dehors de leur territoire.

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