« Ces reports répétés sont absurdes et montrent clairement que les autorités de Tanzanie utilisent le système judiciaire pour attaquer et harceler Erick Kabendera alors qu’elles n’ont aucun élément à charge contre lui », a déclaré Joan Nyanyuki, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands lacs.
« Elles ont d’abord tenté de l’inculper d’infractions ayant trait à la citoyenneté, puis de sédition, avant d’opter pour les chefs d’accusation actuellement retenus à son encontre, qui sont tout aussi fallacieux. Elles saisissent le moindre prétexte et manipulent la justice pour prolonger sa détention arbitraire et sa souffrance.
« Les autorités doivent cesser d’utiliser abusivement la justice pénale pour attaquer et harceler Erick Kabendera. Cet homme doit être libéré immédiatement et sans condition car il est détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits humains. »
Erick Kabendera s’est présenté au tribunal en boitant à cause de la douleur mardi 1er octobre, pour finalement apprendre que son procès était reporté pour la sixième fois, au 11 octobre, le parquet ayant demandé plus de temps pour terminer son enquête.
Il a récemment été examiné dans un hôpital public, où il a été établi qu’il souffre d’une blessure à la colonne vertébrale, mais il n’a pas été soigné comme il se doit pour les problèmes médicaux qu’il a rencontrés en détention.