Tanzanie, les accusations contre un journaliste doivent être abandonnées

Le journaliste tanzanien Erick Kabendera doit comparaître au tribunal le 19 août, dans le cadre d’une audience au cours de laquelle il devra plaider coupable ou non coupable pour des accusations de crime organisé et de blanchiment d’argent notamment.

A l’approche de ce procès, Joan Nyanyuki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :

« Le procès d’Erick Kabendera est une parodie : les accusations portées à son encontre sont motivées par des considérations politiques. Les autorités doivent abandonner les poursuites et le libérer immédiatement et sans condition. Il ne doit pas subir une journée de plus cette comédie judiciaire dont il est la cible uniquement parce qu’il a fait son travail.

« Erick Kabendera est un journaliste d’investigation très respecté qui braque les projecteurs sur les actions du gouvernement tanzanien, en Tanzanie comme à l’étranger. Les accusations forgées de toutes pièces contre lui témoignent de l’intolérance des autorités tanzaniennes à l’égard de toute critique. »

Complément d’information

Le journaliste d’investigation Erick Kabendera a été inculpé le 5 août de trois infractions interdisant toute libération sous caution – crime organisé, non-paiement de taxes pour un montant de 173 millions de shillings tanzaniens (67 000 euros) et blanchiment d’argent – qu’il aurait commises entre janvier 2015 et juillet 2019 à Dar es-Salaam. Son avocat a déclaré à Amnesty International qu’Erick Kabendera avait également été interrogé au sujet d’une infraction de sédition, sans qu’il n’en soit inculpé.

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