« Nous saluons le verdict de cet appel qui souligne que la condamnation initiale d’Andy Hall était un abus de justice qui n’aurait jamais dû avoir lieu, a déclaré Katherine Gerson, chargée de campagne sur la Thaïlande à Amnesty International.
« Toutefois, si elle n’est pas suivie de changements législatifs et politiques, cette décision ne suffira pas à compenser un système qui permet de prendre pour cibles des militants des droits humains osant s’exprimer contre des entreprises impliquées dans des pratiques abusives.
« Le gouvernement thaïlandais doit œuvrer à abroger toutes les lois relatives à la diffamation et prendre des mesures pour protéger les droits des travailleurs migrants et la liberté d’expression de ceux qui osent les défendre. »
Complément d’information
En 2016, Andy Hall a été reconnu coupable par la Cour pénale de Bangkok Sud des accusations de diffamation portées à son encontre par l’entreprise Natural Fruit Company Ltd. Dans le cadre de sa collaboration avec l’organisation de la société civile Finnwatch, Andy Hall a établi en 2013 un rapport sur cette entreprise, fruit de ses recherches sur les violations des droits des travailleurs migrants en Thaïlande.
Andy Hall a été condamné à une amende de 150 000 Bahts (environ 4 000 euros) et à une peine de trois ans de prison. Sa condamnation a été assortie d’un sursis de deux ans.