Il s’agit de la plus grande manifestation de solidarité avec la Palestine jamais organisée en Belgique.
Les manifestants se sont rassemblés à 14 h devant la Gare du Nord, où se tenaient des discours et performances artistiques. Sur scène, des voix palestiniennes et juives ont pris la parole, entrecoupées de prestations de Koen Wauters, Zwangere Guy et Tine Embrechts. Les marcheurs se sont ensuite dirigés dans le calme à partir de 15 h vers la place Jean Rey. Aucun incident n’a été signalé.
La mobilisation est à l’initiative d’une coalition de plus de 150 organisations de la société civile belge, parmi lesquelles l’Association belgo-palestinienne (ABP), Amnesty International, le collectif palestinien Beitna, Solidaris, Vrede, la FGTB, la CSC, le Mouvement ouvrier chrétien et les coupoles d’ONG francophone CNCD-11.11.11 et flamande 11.11.11. Un bloc d’organisations juives comprenant notamment l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), Een Andere Joodse Stem (EAJS), Shabbes et De-Colonizer était également présent.
De nombreuses organisations associatives et culturelles, comme l’Ancienne Belgique et la fédération des Scouts et guides de Flandre, ainsi que de nombreuses personnalités culturelles et académiques ont apporté leur soutien à la marche.
Comme lors des précédents rassemblements, les organisateurs demandaient au gouvernement belge de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ce que de plus en plus d’ONG et experts qualifient de génocide, notamment à travers la mise en place de sanctions contre Israël.
Ils réclament aussi que la Belgique se conforme à ses obligations internationales. Parmi celles-ci : l’instauration d’un embargo militaire complet contre Israël, la coopération avec la Cour pénale internationale, notamment pour exécuter le mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ou encore l’interdiction de tout commerce avec les colonies israéliennes, toutes illégales aux yeux du droit international et dont l’Union européenne constitue le premier débouché.
« La ligne rouge tracée à Bruxelles marque une frontière morale : contre le génocide, contre les attaques ciblées contre les civils, contre le blocage de l’aide humanitaire. Mais aussi contre la lenteur politique et le manque de courage des gouvernements européens. La limite a été franchie depuis longtemps. Tant que les responsables politiques n’osent pas tracer cette ligne rouge, nous le faisons en tant que citoyens et citoyennes. Depuis le cœur de l’Europe, nous appelons à un leadership moral. » déclare Carine Thibaut, Directrice générale d’Amnesty International Belgique francophone.