Après avoir appris, le 26 juillet 2016, que trois éminents défenseurs des droits humains thaïlandais, y compris l’actuelle présidente d’Amnesty International Thaïlande et l’un de ses prédécesseurs, avaient été officiellement inculpés d’« infractions dans le domaine informatique » et de « diffamation » pour avoir publié un rapport décrivant des actes de torture commis par les forces de sécurité du pays, Amnesty International a déclaré :
« Les autorités thaïlandaises doivent immédiatement abandonner toutes les charges retenues contre Somchai Homla-or, Anchana Heemmina et Pornpen Khongkachonkiet. Enquêter sur des violations des droits humains n’est pas un crime. La véritable injustice, c’est que trois défenseurs des droits humains courageux soient sanctionnés pour avoir dénoncé le recours à la torture alors que les militaires qui ont perpétré ces actes sont protégés de toute obligation de rendre des comptes », a déclaré Champa Patel, principale conseillère d’Amnesty International pour les recherches sur l’Asie du Sud-Est et le Pacifique.