« L’acquittement de Şebnem Korur Fincancı met en évidence le caractère totalement infondé des charges retenues contre elle par l’accusation. Poursuivie pour des déclarations faites lors d’une émission qui s’inscrivait dans le cadre de son travail en faveur des droits humains, les déclarations de Şebnem Korur Fincancı n’auraient jamais dû conduire à l’ouverture d’une enquête, et encore moins à des poursuites pénales, a déclaré Ece Milli, responsable des campagnes d’Amnesty International Turquie.
« Bien que nous nous réjouissions de ce dénouement, nous demeurons très conscients du fait qu’elle est la cible de poursuites répétées et sans fondement, y compris une condamnation sur laquelle la Cour de cassation doit encore se prononcer, et ce, pour le simple fait d’avoir exercé ses droits et joué son rôle de défenseure des droits humains.
« Les autorités turques doivent mettre fin à leur utilisation punitive du système de justice pénale, qui vise à harceler les défenseurs des droits humains et à les empêcher de faire leur travail, comme c’est le cas avec Fincancı. Il est du devoir de l’État de créer un environnement favorable aux droits humains. »