« Cela fait presque trois ans qu’Osman Kavala a été mis derrière les barreaux pour des accusations absurdes, et les demandes de libération de cet homme ont pris de l’ampleur, aussi bien en Turquie que dans le reste du monde, a déclaré Milena Buyum, chargée de campagne pour la Turquie à Amnesty International .
« Il est difficile de comprendre pourquoi Osman Kavala continue d’être détenu de façon illégale – alors que presque un an s’est écoulé depuis que la Cour européenne des droits de l’homme a rendu une décision en faveur de sa remise en liberté. La Turquie n’a qu’une simple décision à prendre pour se conformer à l’arrêt contraignant de la Cour : elle doit relâcher Osman Kavala immédiatement et mettre fin à la procédure pénale engagée contre lui.
« Toute autre décision moins avantageuse constituera une atteinte supplémentaire aux droits fondamentaux d’Osman Kavala, et entachera le bilan déjà honteux d’un système judiciaire turc désastreux.
« Il est difficile de comprendre pourquoi Osman Kavala continue d’être détenu de façon illégale – alors que presque un an s’est écoulé depuis que la Cour européenne des droits de l’homme a rendu une décision en faveur de sa remise en liberté. La Turquie n’a qu’une simple décision à prendre pour se conformer à l’arrêt contraignant de la Cour : elle doit relâcher Osman Kavala immédiatement et mettre fin à la procédure pénale engagée contre lui. »
« En rendant cette décision, et en demandant à la Turquie de renforcer la protection de son système judiciaire contre les ingérences et de veiller à son indépendance, le Conseil de l’Europe adresse un message de soutien très important aux autres voix critiques et aux défenseur·e·s des droits humains qui sont victimes du même type de mesures visant à les réduire au silence. »
Complément d’information
Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui est chargé de superviser l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, a examiné la décision rendue dans l’affaire Kavala c. Turquie pour la première fois alors qu’Osman Kavala purgeait son 34 e mois de détention provisoire. En décembre, le tribunal de Strasbourg a estimé que la détention prolongée d’Osman Kavala avait pour objectif de le réduire au silence et qu’elle violait la Convention européenne des droits de l’homme.
Les déclarations de culpabilité injustes rendues contre des défenseur·e·s des droits humains en Turquie, notamment contre l’ancien président d’Amnesty International Turquie, Taner Kılıç, et contre son ancienne directrice, Idil Eser, sont les derniers exemples en date des manoeuvres visant à paralyser la société civile et à dissuader les militant·e·s des droits humains de faire leur travail.