« Ce week-end et au cours des semaines et mois à venir, des groupes de femmes à travers le pays et dans le reste du monde mèneront des actions pour faire annuler cette grave menace qui pèse sur leur sécurité et pour exiger le respect de leurs droits humains », a déclaré Nils Muižnieks, directeur pour l’Europe à Amnesty International, alors que de grandes manifestations sont attendues en Turquie ce week-end.
« Nous serons là pour demander aux autorités turques de revenir sur leur dangereuse décision de se retirer d’un traité destiné à mettre fin aux violences contre les femmes. Ce retrait bafoue les droits de millions de femmes et de jeunes filles dans le pays et va à l’encontre des prétendus engagements du gouvernement pour protéger les victimes d’agression sexuelle et de violence domestique.
« La Convention d’Istanbul est plus importante que jamais dans le contexte de certaines mesures liées à la pandémie de COVID-19, telles que le confinement, qui ont entraîné une hausse brutale des signalements de violence à l’égard de femmes et de jeunes filles.
« Ce retrait bafoue les droits de millions de femmes et de jeunes filles dans le pays et va à l’encontre des prétendus engagements du gouvernement pour protéger les victimes d’agression sexuelle et de violence domestique »
« Comme l’ont clairement montré les mouvements Times Up et MeToo, les femmes sont confrontées à des atteintes aux droits humains similaires dans le monde entier. La solidarité internationale est donc primordiale. C’est pourquoi le mouvement d’Amnesty International, présent dans plus de 80 pays, se joint à un appel qui devient plus pressant de jour en jour. Le monde observe ce qui se passe. »
Complément d’information
La Convention d’Istanbul établit des normes minimales en matière de prévention de la violence, de protection et de soutien des femmes et des jeunes filles en danger, et de poursuites pénales contre les auteurs présumés.
Lundi 22 mars, le gouvernement turc a tenté de justifier sa proposition de retrait de ce traité en affirmant qu’il était utilisé afin de « normaliser l’homosexualité », ce qui serait « incompatible avec les valeurs sociales et familiales de la Turquie ».