À la suite de la demande du procureur chargé des poursuites contre 26 ressortissants saoudiens inculpés du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en vue d’obtenir la suspension de leur procès par contumace et son transfert en Arabie saoudite, Tarik Beyhan, directeur des campagnes pour la Turquie à Amnesty International, a déclaré :
« Si la demande du procureur est acceptée, au lieu de juger un meurtre commis sur son territoire et de faire la lumière sur ce crime, la Turquie remettra sciemment et délibérément l’affaire entre les mains d’un pays où elle sera étouffée.
« Les droits humains ne doivent pas être l’objet de négociations politiques. Un meurtre ne peut pas être occulté pour améliorer des relations. »
Amnesty International est extrêmement préoccupée par le système judiciaire saoudien, qui manque d’indépendance, de transparence et d’équité. Le transfert de ce dossier en Arabie saoudite aboutira à un nouveau simulacre de procès qui n’amènera pas les responsables à rendre des comptes.