Communiqué de presse

Turquie. Des réfugiés et demandeurs d’asile menacés de renvoi

Des personnes souffrent et meurent à nos frontières, arrêtons ça !

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Il ne faut pas que les autorités turques renvoient de force un groupe de réfugiés et de demandeurs d’asile syriens et irakiens qui sont actuellement détenus dans un camp contre leur volonté, après avoir survécu à un naufrage à bord d’un bateau ayant selon leurs dires essuyé les tirs des garde-côtes turcs, a déclaré Amnesty International vendredi 25 septembre.

Un groupe de 250 demandeurs d’asile et réfugiés majoritairement syriens et irakiens ont essayé d’effectuer la traversée entre la Turquie et les îles grecques de la mer Égée le 15 septembre. Plusieurs réfugiés ont dit à Amnesty International que les gardes-côtes turcs avaient tiré sur leur bateau, qui a alors coulé. Au moins 22 personnes ont péri, y compris des enfants.

« Si les récits faits par les passagers sont confirmés, il est possible que la Turquie ait causé le décès de 22 personnes. L’absence d’humanité dont ont fait preuve les autorités turques dans cette affaire est presque inconcevable. Tirer sur un bateau transportant des personnes fuyant un conflit, puis arrêter celles ayant survécu au naufrage qui en a résulté est incroyablement insensible », a déclaré Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie à Amnesty International.

Selon les réfugiés syriens, les autorités turques leur ont dit qu’ils resteraient au camp de Düziçi jusqu’à ce qu’ils acceptent de rentrer en Syrie. Cela n’est possible qu’en franchissant de dangereux points de passage à la frontière, qui sont contrôlés par des groupes armés semble-t-il responsables de graves atteintes aux droits humains et de crimes de guerre. Un certain nombre de Syriens ont déjà été renvoyés directement en Syrie.

Un groupe de demandeurs d’asile irakiens ont déjà été autorisés à quitter le camp à condition qu’ils rentrent en Irak. Amnesty International s’est entretenue avec l’un d’entre eux, qui se cache désormais à Bagdad, craignant pour sa vie.

« Forcer des réfugiés et des demandeurs d’asile à retourner dans des zones de conflit porte atteinte au droit international et témoigne d’un mépris total pour la vie humaine. Les autorités doivent libérer du camp l’ensemble des demandeurs d’asile et réfugiés, et leur accorder une protection », a déclaré Andrew Gardner, spécialiste de la Turquie à Amnesty International.

Amnesty International demande par ailleurs l’ouverture dans les meilleurs délais d’une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de l’interception du bateau et de la perte de 22 vies humaines.

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