Agnès Callamard, la secrétaire générale d’Amnesty a déclaré : « Ceci est une victoire historique pour les droits des femmes en Ukraine, et une contribution à l’évolution des cultures, des attitudes et des comportements face aux violences liées au genre. Elle aura en définitive un impact sur la vie de chaque femme dans le pays. Le vote de lundi 20 juin est le résultat d’années de mobilisation de la part de victimes qui ont aidé à faire en sorte que d’autres femmes n’aient pas à subir le même calvaire qu’elles.
« La ratification de la Convention d’Istanbul est une avancée décisive dans la lutte contre les violences liées au genre. Elle préfigure des modifications dans la législation et des procédures au sein des institutions qui renforceront la justice pour les victimes et leur sécurité, ainsi que des poursuites équitables pour les auteurs présumés.
« Cette décision arrive à point nommé, à l’heure où émergent des signalements et des allégations selon lesquels des Ukrainiennes sont victimes de violences sexuelles dans les territoires occupés par la Russie. Une mise en œuvre dans les meilleurs délais devrait habiliter les autorités ukrainiennes à lutter contre ces atrocités, mais aussi rassurer les victimes et leur donner la confiance requise pour demander justice. »
Complément d’information
La Convention d’Istanbul est le traité international le plus ambitieux dont la vocation spécifique est la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences domestiques. Elle établit des normes minimales à l’intention des États d’Europe en matière de prévention, de protection et de poursuites judiciaires.