Communiqué de presse

Un migrant meurt et d’autres sont portés disparus lors de deux tragédies au large des côtes européennes

Deux accidents distincts sont survenus jeudi 25 juillet dans la mer Égée, mettant en péril la vie de dizaines de migrants. Ces deux tragédies viennent nous rappeler brutalement les dangers auxquels sont confrontées les personnes qui cherchent à gagner les côtes de l’Europe, a déclaré Amnesty International.

Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent au large de la ville côtière turque de Bodrum, où une embarcation avec à son bord 13 migrants, selon les informations dont on dispose, a été portée disparue tôt dans la matinée du 25 juillet.

Ce même 25 juillet, les garde-côtes grecs ont repêché au large de l’île de Chios 21 migrants qui étaient tombés d’un bateau en caoutchouc transportant 46 personnes. L’un d’eux était inconscient lorsqu’on lui a porté secours. Sa mort a été constatée peu après.

« La triste réalité est que nous allons probablement assister à de nouvelles tragédies de ce genre, qui frappent les demandeurs d’asile et les migrants fuyant les conflits et la misère dans l’espoir de trouver la sécurité et une vie meilleure en Europe, a déclaré Jezerca Tigani, directrice adjointe du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

Les frontières terrestres et maritimes entre la Turquie et la Grèce sont un point de passage clé, et l’itinéraire migratoire de la mer Égée est de plus en plus choisi depuis que la frontière terrestre a été renforcée, en août 2012, par l’édification d’une barrière et le déploiement de quelque 2 000 garde-frontières armés. Mais comme nous l’avons vu aujourd’hui, les migrants paient cher le prix de ce changement. Depuis août dernier, plus de 100 personnes – pour la plupart des Syriens et des Afghans – ont perdu la vie dans ces eaux. Des femmes enceintes et des enfants figurent au nombre des victimes.

Les autorités grecques et les autorités turques doivent rester en alerte et être prêtes à mener de nouvelles opérations de recherche et de sauvetage à l’avenir. »

Amnesty International a recueilli cette année des témoignages de migrants et de demandeurs d’asile, qui ont expliqué que les garde-côtes grecs les avaient interceptés en mer Égée et avaient renvoyé leur bateau vers la Turquie. Il faut mettre un terme à ces refoulements, qui sont illégaux et dangereux.

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