Union européenne-Israël. Il faut renforcer l’engagement en faveur des droits humains

(Bruxelles, le 13 juin 2008) Toute intensification des relations entre l’Union européenne et Israël doit s’accompagner d’un renforcement des mécanismes et des engagements relatifs aux droits humains, a déclaré Amnesty International à l’approche du Conseil d’association UE-Israël prévu le 16 juin 2008.

Dans une lettre adressée à la présidence slovène de l’Union européenne (disponible en anglais sur www.amnesty-eu.org), Amnesty International a exhorté l’UE à inclure les droits humains dans toute déclaration prononcée à l’occasion du Conseil d’association.

« Intensifier les relations entre l’Union européenne et Israël sans prévoir de mécanismes permettant de s’attaquer réellement au problème des violations des droits humains reviendrait à envoyer un mauvais signal à la région », a déclaré Nicolas Beger, directeur du Bureau européen d’Amnesty International.

« L’engagement dans le domaine des droits humains étant déjà insuffisant, il est d’autant plus important de renforcer ce volet en cas d’intensification générale des relations », a-t-il ajouté.

La mise en place d’un sous-comité à part entière, disposant de plus de temps et de moyens que le groupe de travail informel qui existe actuellement, permettrait d’examiner des cas individuels et offrirait un espace de débat sur des solutions concrètes. Des dispositions de ce type sont prévues dans la Politique européenne de voisinage, mais elles n’ont toujours pas été mises en œuvre.

Amnesty International appelle aussi l’Union européenne à profiter du Conseil d’association pour soulever quelques préoccupations actuelles concernant les droits humains, notamment :

• les restrictions inutiles, disproportionnées et arbitraires imposées sur la circulation des personnes et des biens palestiniens à l’entrée et à la sortie de Gaza ;

• les nombreux patients gravement malades qui n’ont pas été autorisés à sortir de Gaza pour recevoir des soins susceptibles de leur sauver la vie ;

• l’utilisation de la détention administrative et la nécessité de libérer tous les détenus administratifs, à moins qu’ils ne soient inculpés d’une infraction dûment reconnue par la loi.

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