VÉNÉZUÉLA : Le président Chavez doit reconnaître et respecter le travail légitime des organisations de défense des droits humains

VÉNÉZUÉLA : Le président Chavez doit reconnaître et respecter le travail légitime des organisations de défense des droits humains

Index AI : AMR 53/001/2004

Mercredi 18 février 2004

DÉCLARATION PUBLIQUE

Amnesty International a déclaré ce mercredi 18 février 2004 que le président
Chavez devait de respecter le droit des organisations non-gouvernementales
de défense des droits humains de poursuivre leur action légitime, qui
s’appuie sur un certain nombre de traités relatifs aux droits humains que le
gouvernement vénézuélien s’est engagé librement à respecter.

« Dans le climat actuel qui règne au Vénézuéla, des allégations dénuées de
tout fondement ont été faites contre des organisations de défense des droits
humains telles que COFAVIC (Comité des parents des victimes des événements
de février-mars 1989), PROVEA (Programme vénézuélien d’éducation et d’action
en faveur des droits humains) et Red de Apoyo (Red de Apoyo para la Justicia
y la Paz, Réseau de soutien pour la justice et la paix), laissant entendre
que leur action légitime en faveur de la défense des droits humains visait à
alimenter la tourmente politique ; de telles allégations pourraient mettre
sérieusement en danger les membres de ces organisations et les exposer à des
menaces et actes d’intimidation », a ajouté Amnesty International.

Amnesty International s’est déclarée préoccupée, ce mercredi 18 février, par
le fait que le président Chavez semble méconnaître le principe universel
selon lequel les individus et les groupes sont libres partout dans le monde
de collaborer et d’échanger information et expertise dans le but de protéger
et de défendre les libertés fondamentales et les droits humains reconnus
universellement.

Amnesty International s’est dite très inquiète à l’idée que ces insinuations
et ces attaques contre des organisations de défense des droits humains
pourraient contribuer à déstabiliser encore plus la situation déjà difficile
du Vénézuéla. Les organisations non-gouvernementales de défense des droits
humains ont et jouent un rôle crucial dans le maintien d’un état de droit au
Vénézuéla. Elles ont récemment contribué à la mise en place de la nouvelle
constitution et d’un certain nombre de réformes juridiques, elles ont
également défendu les droits des secteurs pauvres les plus marginalisés de
la société et souligné la rupture de l’ordre constitutionnel lors du coup
d’état manqué de 2002.

Le président vénézuélien doit revenir sur ses propos contre les
organisations de défense des droits humains et reconnaître l’importante
contribution de ces organisations, depuis plusieurs dizaines d’années, à la
construction d’un pays dans lequel le mythe des droits et de la dignité pour
les membres de tous les secteurs de la société sera devenu une réalité.

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