Le Mexique est confronté à une crise des droits humains d’une ampleur épidémique, marquée par les disparitions, les actes de torture et les assassinats, devenus la marque de fabrique du pays, a déclaré Amnesty International à l’approche de la visite d’État du pape François.
« Dès qu’il foulera le sol de la ville de Mexico, le pape François se trouvera face à l’une des crises des droits humains les plus inquiétantes des Amériques, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Les dizaines de milliers de victimes de disparitions, le recours généralisé à la torture, le nombre croissant de meurtres de femmes, l’incapacité d’enquêter sur les crimes : les violations des droits humains sont devenues un symbole du Mexique.
« Nous exhortons le pape François à user de son influence pour convaincre le gouvernement du président Peña Nieto de prendre au sérieux cette crise des droits humains, en veillant à déférer à la justice tous les auteurs présumés de crimes. Ce n’est qu’en prenant des mesures concrètes et décisives pour les traduire en justice que le gouvernement mexicain commencera à remédier à cette crise profonde. »
Le pape François doit effectuer sa première visite au Mexique entre le 12 et 18 février.