« Une voix pour nos droits » : Gaëlle Rafhay remporte le Prix du jury et Kiara Bardakou le Prix du public

Deux élèves du secondaire ont été récompensées à l’issue de la finale « Une voix pour nos droits », un concours de prise de parole sur les droits humains organisé par la Fédération d’éloquence belge (Felobel) et la section belge francophone d’Amnesty International (AIBF). Gaëlle Rafhay, élève à l’Institut Sainte-Thérèse d’Avila à Chênée, s’est vu décerner le Prix du jury et Kiara Bardakou, scolarisée au lycée français Jean Monnet à Uccle, a quant à elle remporté le Prix du public.

« Je suis vraiment heureuse et un peu surprise, pour être honnête. En voyant les autres prestations, je me suis dit que mon texte n’était peut-être pas au même niveau. Alors être choisie par le jury, c’est une belle reconnaissance. Je suis d’autant plus fière que le sujet que j’ai défendu me tient profondément à cœur. Le féminisme, c’est un combat essentiel et j’avais déjà choisi un texte féministe pour la demi-finale, explique Gaëlle Rafhay, qui a dédié sa prestation à Gisèle Pélicot. Je trouve important de me battre pour mes droits, car sans eux, la société ne serait faite que de guerres et de conflits. »

Les membres du jury se sont entendu·es pour récompenser la prestation de Gaëlle Rafhay, mettant en évidence la qualité et l’originalité de son argumentaire, ainsi que son éloquence assurée et fluide. Le jury a également félicité les autres finalistes, qui ont fait preuve d’originalité, en faisant appel notamment à leurs histoires personnelles. La qualité des analyses, tout comme la capacité des finalistes à s’exprimer en public sur des thèmes complexes n’ont pas non plus manqué d’impressionner les membres du jury.

« C’est un véritable honneur d’avoir été choisie par le public. Mon discours me tient particulièrement à cœur, car je suis grecque et la question des droits humains, et en particulier celle de la migration, fait partie de mon vécu. J’ai dû quitter la Grèce à l’âge de 8 ans à cause de la crise économique et grandir entre deux pays ; être confrontée aux inégalités et aux injustices, ça marque. Je me suis toujours dit que si j’avais une voix, je voulais l’utiliser pour défendre ce qui compte vraiment. Ce concours était l’occasion idéale : porter des valeurs essentielles, apprendre à convaincre et surtout rappeler que les droits humains ne sont pas négociables », confie Kiara Bardakou qui a dédié sa tribune ouverte à Sarah Mardini et Seán Binder, deux jeunes bénévoles ayant mené des actions de recherche et de sauvetage en mer pour venir en aide à des personnes migrantes en détresse.

Les jeunes finalistes se sont produit·es à tour de rôle devant un jury composé de Wilson Fache, reporter de guerre et récipiendaire du Prix Albert Londres 2023 ; Françoise Tulkens, ancienne juge à la Cour européenne des droits de l’homme ; Nael Giannini, président de Felobel ; Sara Zaanani, avocate ; Pierre-Yves Rosset, directeur du Services droits des jeunes et formateur en art oratoire ; Ben Kamuntu, slameur. Le jury était présidé par Carine Thibaut, directrice de la section belge francophone d’Amnesty International. Libres d’adopter le style oratoire qui leur plaisait, les huit finalistes ont disposé respectivement de 4 à 5 minutes 30 pour adresser un message oral sous la forme d’une tribune ouverte destinée à une personnalité – soit une figure engagée dans la défense des droits humains, soit une personne impliquée dans des violations graves des droits humains.

« C’est très important pour Amnesty International de soutenir ce genre d’initiative. Aujourd’hui, plusieurs jeunes ont pris la parole pour transmettre un message personnel, réfléchi, construit, qui leur appartient. Ils et elles ont choisi des mots, une mise en scène, une personne à qui s’adresser et, surtout, un combat à porter, lié aux droits humains. Dans un monde où ces droits sont constamment remis en question, leur voix résonne d’autant plus fort, précise Carine Thibaut. Ce qu’ils et elles ont fait ce soir, c’est rappeler que chaque mot compte. Une parole peut blesser, mais elle peut aussi éclairer, faire réfléchir et faire avancer. Chaque finaliste a mis une part de soi dans son discours et c’est profondément inspirant. Ce concours d’éloquence, ce n’est pas seulement un prix à remporter, c’est aussi l’éclosion d’une parole et une réflexion qui les accompagnera notamment pour défendre les droits humains. »

Pour sa troisième édition, le concours était ouvert à tous les établissements scolaires du secondaire en Wallonie et à Bruxelles disposant d’un groupe-école Amnesty. À l’issue d’une première étape de sélection, treize élèves de treize écoles participantes différentes ont participé à une demi-finale organisée le 19 mars 2025, dont huit ont été retenu·es pour participer à la finale.

Toutes les infos
Toutes les actions
2025 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit