« Le Groupe d’experts éminents sur le Yémen est un outil unique et fiable permettant de garantir une surveillance internationale essentielle des violations commises pendant le conflit encore en cours dans ce pays. Depuis quatre ans, le GEE a produit des rapports approfondis mettant en évidence une litanie effroyable de violations des droits humains commises par toutes les parties au conflit – privation arbitraire du droit à la vie, recrutement d’enfants soldats, disparitions forcées, torture, attaques aveugles et impunité généralisée, notamment. Le non-renouvellement du mandat du GEE signalerait un abandon amer – et même une trahison – de la population du Yémen par la communauté internationale, a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
Dans les quatre rapports qu’il a publiés jusqu’à présent, le GEE a relevé des violations du droit international commises par tous les belligérants, dont certaines sont constitutives de crimes de guerre
« Au fil de son mandat, le GEE a en outre émis des recommandations importantes adressées aux différentes parties au conflit ainsi qu’à d’autres acteurs nationaux, régionaux et internationaux. Ses appels au respect de l’obligation de rendre des comptes et du droit international jouent un rôle décisif face à la souffrance intolérable que subissent d’innombrables personnes au Yémen et permettront d’apporter la justice et les réparations que tant de victimes attendent.
« Nous prions instamment tous les États membres du Conseil des droits de l’homme à résister fermement aux pressions, à voter avec leur conscience et à veiller non seulement à ce que le travail du Groupe d’experts éminents soit prolongé, mais également à ce que ses recommandations concernant les moyens de faire respecter l’obligation de rendre des comptes soient écoutées. »
Complément d’information
En septembre 2017, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a créé un Groupe d’experts éminents (GEE) sur le Yémen chargé d’enquêter sur les violations des droits humains commises par toutes les parties au conflit et de formuler des recommandations générales afin d’améliorer la situation des droits humains dans le pays. Le GEE a pour mission d’établir les faits et les circonstances entourant les violations et, lorsque cela est possible, d’identifier les responsables.
« Nous prions instamment tous les États membres du Conseil des droits de l’homme à résister fermement aux pressions, à voter avec leur conscience et à veiller non seulement à ce que le travail du Groupe d’experts éminents soit prolongé, mais également à ce que ses recommandations concernant les moyens de faire respecter l’obligation de rendre des comptes soient écoutées »
Le Conseil des droits de l’homme a renouvelé son mandat en 2018, 2019 et 2020.
Dans les quatre rapports qu’il a publiés jusqu’à présent, le GEE a relevé des violations du droit international commises par tous les belligérants, dont certaines sont constitutives de crimes de guerre. Il a souligné l’urgence de parvenir à une paix durable et inclusive, d’amener les auteurs de violations à rendre des comptes et de concrétiser le droit des victimes d’obtenir réparation.