Hisham al Omeisy, 38 ans, a été arrêté de manière arbitraire le 14 août vers 14h45, à Jawlat al Misbahi, au sud de Sanaa, par une quinzaine d’agents armés du Bureau de la sécurité nationale (NSB), qui l’ont emmené. Quatre jours après son arrestation, le NSB le détient toujours au secret, dans un lieu tenu secret.
« Hisham al Omeisy est détenu sans avoir été inculpé et sans avoir comparu devant un tribunal, en violation de la Constitution du Yémen, qui prévoit que toute personne arrêtée doit être présentée devant un juge dans les 24 heures, a déclaré Samah Hadid, directrice des Campagnes pour le Moyen-Orient à Amnesty International.
« Cette détention illustre jusqu’où les autorités locales Houthi/Saleh sont prêtes à aller pour réduire au silence des militants pacifiques. Hisham al Omeisy est un prisonnier d’opinion, dont le seul " crime " est d’avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et il doit donc être libéré immédiatement. »
Hisham al Omeisy est un militant politique devenu célèbre pendant le Printemps arabe et le conflit qui déchire actuellement le Yémen. Il est devenu un commentateur de premier plan et de renom, livrant ses commentaires et ses analyses via les réseaux sociaux sur le conflit armé très mouvant au Yémen.
Complément d’information
Depuis mi-2016, le Yémen connaît une forte hausse des arrestations arbitraires, des détentions et des disparitions forcées imputables aux différents belligérants dans le pays. Sont notamment visés les détracteurs et les opposants politiques, les journalistes, les défenseurs des droits humains et les minorités, tels que les membres de la communauté Baha’i.
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel le Yémen est partie, garantit le droit à la liberté d’association et d’expression.