« Le vote du 28 septembre adresse un message clair à tous les auteurs de crimes relevant du droit international au Yémen : l’impunité n’est pas une option. Toutes les parties au conflit – notamment la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, le gouvernement yéménite et les autorités houthies de facto – doivent pleinement coopérer avec l’équipe d’enquêteurs de l’ONU et contribuer à faciliter leur travail, a déclaré Kevin Whelan, conseiller à Amnesty International.
« En outre, cette décision adresse un fort message de soutien à la population civile yéménite, ébranlée aujourd’hui plus que jamais sans doute par les répercussions de ces violations, alors qu’elle se prépare à de nouvelles effusions de violence. »
Complément d’information
En septembre 2017, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté une résolution (n° 36/31) créant un Groupe d’experts éminents (GEE) sur le Yémen chargé d’enquêter sur les violations et les atteintes aux droits humains commises par toutes les parties au conflit et de formuler des recommandations générales afin d’améliorer le respect, la protection et la réalisation des droits humains dans le pays. Ce groupe a été créé avec un mandat d’un an renouvelable selon autorisation.
Il a été mis en place à la suite de trois années de pressions exercées au niveau international par Amnesty International et d’autres organisations, qui ont insisté sur le fait que les mécanismes existants en matière d’obligation de rendre des comptes n’ont ni l’impartialité ni l’indépendance requises pour faire leur travail de manière crédible.
Comme il n’a pas de comptes à rendre à l’une ou l’autre des parties au conflit, le groupe d’experts éminents mandaté par le Conseil des droits de l’homme est en mesure d’enquêter et de rendre compte de manière indépendante et impartiale des violations et des atteintes commises au Yémen.