En réaction à la décision du tribunal de première instance de Lusaka d’ajourner au 12 juin le procès de Hakainde Hichilema, dirigeant du Parti uni pour le développement national (UPND), et de cinq de ses employés, Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :
« Hakainde Hichilema et ses cinq employés font actuellement l’objet de persécutions judiciaires et il faut que la charge pesant sur eux soit abandonnée. Leur arrestation et leur détention relèvent de manœuvres cyniques dont l’objectif est de réduire au silence tous les opposants politiques en Zambie.
« Le chef de trahison vise à intimider Hakainde Hichilema et à le dissuader, ainsi que les autres militants de l’opposition, de prendre part aux affaires publiques. Il faut que les autorités zambiennes cessent d’utiliser abusivement la justice pour attaquer et harceler les opposants politiques. »
Complément d’information
Hakainde Hichilema est le président du principal parti d’opposition zambien, le Parti uni pour le développement national (UPND).
Les six personnes concernées ont été arrêtées le 11 avril parce qu’elles n’auraient pas cédé le passage à un cortège présidentiel dans le district de Mongu. Selon elles, la police les a battues et aspergées de gaz lacrymogène et a projeté du gaz poivre sur leurs parties génitales.
Hakainde Hichilema a été inculpé de trahison, de « désobéissance à des ordres légitimes » et d’outrage à policiers en raison d’une confrontation avec un cortège de véhicules accompagnant le président Edgar Lungu.
Le tribunal de première instance de Lusaka a ensuite abandonné toutes les charges, à l’exception de la trahison.