« Les autorités zambiennes doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste Thomas Allan Zgambo et cesser de le prendre pour cible simplement parce qu’il fait son travail.
« Le journalisme n’est pas un crime. Au contraire, la Constitution zambienne garantit le droit à la liberté d’expression et la liberté de la presse. Les autorités doivent respecter leurs obligations constitutionnelles et internationales en matière de droits humains et permettre aux journalistes d’exercer librement leur métier. », a déclaré Vongai Chikwanda, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
Complément d’information
Le 16 octobre, la police a arrêté Thomas Allan Zgambo [1], qui écrit des articles pour le site Internet Zambia Whistleblower, alors qu’il déjeunait dans un centre commercial et l’a placé en garde à vue au poste de Ridgeway [2]. Il n’a pas été officiellement inculpé, mais son arrestation fait suite à la publication d’un article [3] perçu comme critique à l’égard des représentants du gouvernement.
L’arrestation de Thomas Allan Zgambo intervient quelques jours après que le président Hakainde Hichilema a réaffirmé l’engagement de son gouvernement en faveur de la liberté de la presse et de la promotion de l’accès à l’information.
Les autorités zambiennes soumettent depuis quelques années [4] Thomas Allan Zgambo à des mesures de harcèlement et d’intimidation. En août, la police l’a détenu pendant deux jours avant de le libérer sous caution pour des accusations de sédition, au lendemain de la publication d’un article appelant le gouvernement à faire preuve de transparence au sujet de biens locatifs auxquels serait lié le président Hakainde Hichilema. S’il est reconnu coupable, Thomas Allan Zgambo risque jusqu’à sept ans de prison.
En 2023, il a été arrêté à deux reprises en raison de son traitement critique de l’information. En 2013, il avait été accusé de sédition du fait de ses reportages sur le président de l’époque, Michael Sata.