« La suspension de Prime TV est un stratagème pour museler les voix indépendantes en Zambie et saper le droit à la liberté d’expression et la liberté de la presse. Cette mesure vise clairement à adresser un message d’intimidation : les journalistes doivent pratiquer l’autocensure ou s’attendre à de graves conséquences, a déclaré Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique australe à Amnesty International.
« Cette suspension illégale doit être levée immédiatement afin de permettre à Prime TV de poursuivre le récit de l’histoire de la Zambie telle qu’elle évolue. Le pays ne pourra que tirer bénéfice d’une pluralité médiatique. »
Complément d’information
Le 4 mars, l’autorité nationale de régulation des médias a informé Prime TV de sa suspension pendant 30 jours au motif que la chaîne n’a pas respecté les termes de sa licence de diffusion.
Depuis quelques années, en Zambie, la liberté des médias est menacée. En 2016, les autorités ont ordonné la fermeture de The Post, l’un des journaux indépendants les plus anciens du pays. Son propriétaire, Fred M’embe, et son rédacteur en chef, Joseph Mwenda, avaient précédemment subi des brutalités policières en raison d’articles critiques publiés dans le journal.