Lucia Masuka, directrice d’Amnesty International Zimbabwe, a déclaré : « La condamnation de Tsitsi Dangarembga et Julie Barnes pour avoir réclamé des réformes politiques et une amélioration de la situation pour elles-mêmes et leurs concitoyens zimbabwéens est une parodie de justice. Cette déclaration de culpabilité et cette peine adressent un message clair et effrayant : il n’y a pas de place pour les opinions dissidentes au Zimbabwe et quiconque ose s’exprimer librement sera persécuté.
« Les autorités zimbabwéennes doivent faire respecter l’état de droit et créer un environnement où des personnes comme Tsitsi Dangarembga et Julie Barnes peuvent exercer librement leur liberté d’expression sans aucune crainte. Elles doivent cesser de cibler les opposant·e·s et les détracteurs à coups de poursuites judiciaires et de longues détentions provisoires. »
« Ce n’est pas un crime d’exercer son droit de manifester pacifiquement, et Tsitsi Dangarembga et Julie Barnes ne sont pas des criminelles »
« Elles doivent cesser de harceler et d’intimider sans relâche les défenseur·e·s des droits humains et les militant·e·s qui n’ont commis d’autre crime que de demander au gouvernement de fournir de meilleurs services à la population. »
« Ce n’est pas un crime d’exercer son droit de manifester pacifiquement, et Tsitsi Dangarembga et Julie Barnes ne sont pas des criminelles. Les autorités doivent cesser d’ériger en infraction le fait de manifester. »
Complément d’information
Tsitsi Dangarembga et Julie Barnes ont toutes deux été arrêtées en juillet 2020 après avoir défilé dans les rues de Harare, munies de pancartes réclamant des réformes des institutions du pays. Elles ont ensuite été libérées sous caution et leur procès s’est poursuivi pendant plus de deux ans jusqu’à leur condamnation le 29 septembre.
Le droit de manifester est menacé dans toutes les régions du monde. La nouvelle campagne mondiale d’Amnesty International Protégeons les manifs a pour objectif de dénoncer les attaques contre les manifestations pacifiques, de défendre les personnes visées et de soutenir les causes portées par les mouvements sociaux en faveur de changements dans le domaine des droits humains.