« Cette agression a toutes les apparences d’une attaque préméditée visant à intimider l’opposition politique et à l’empêcher de rencontrer ses électrices et électeurs avant les prochaines élections partielles de mars.
« La rhétorique du gouvernement contribue largement à inciter à une violence aussi féroce et fait hélas bien peu pour garantir le libre exercice des droits à la liberté de réunion et d’association.
« Les autorités zimbabwéennes doivent mettre fin à la culture de la violence à caractère politique en s’abstenant de diffuser des déclarations incendiaires susceptibles d’inciter à la violence et doivent garantir la tenue d’une enquête impartiale, indépendante et transparente sur cette attaque. Les responsables présumés doivent être traduits en justice », a déclaré Kwekwe, Muleya Mwananyanda, directrice adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique australe.
Complément d’information
Le 27 février, une bande brandissant des machettes est arrivée au centre commercial de Mbizo 4, à Kwekwe, où la Coalition des Citoyens pour le Changement (CCC) avait organisé un rassemblement politique.
Les efforts de cette bande armée pour empêcher les gens d’assister au rassemblement ont rapidement dégénéré en violence. Mboneni Ncube, un partisan de la CCC âgé de 30 ans, est mort après avoir été poignardé et au moins 22 personnes ont été grièvement blessées.
Le gang aurait utilisé des machettes, mais aussi des bouteilles de bière, des barres de fer, des lances et des briques pour attaquer les partisans pendant que Nelson Chamisa, le leader de la CCC, prononçait un discours.
Le 26 février, le vice-président du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, a adressé un avertissement à la CCC, déclarant que le parti au pouvoir, la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique), « écraserait le parti comme des poux ».