Zimbabwe. Il faut mettre fin au harcèlement dont sont victimes les opposants de l’ancien gouvernement

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI -
10 mai 2010

Les autorités du Zimbabwe doivent mettre fin au harcèlement qui cible les opposants politiques et les détracteurs du gouvernement, a déclaré Amnesty International ce lundi 10 mai 2010, à la suite de l’acquittement d’un détracteur du président Robert Mugabe accusé d’avoir comploté en vue de le renverser.

Roy Bennett, l’un des responsables du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), avait été inculpé de « conspiration en vue d’acheter des armes dans le but de saboter des services de première nécessité », après avoir été arrêté en février 2008. Un tribunal de Harare l’a acquitté lundi 10 mai 2010.
.
« Tout en nous félicitant de l’acquittement de Roy Bennett, nous demeurons préoccupés par les fréquents abus de pouvoir à l’encontre des opposants présumés de l’ancien gouvernement de la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique), a indiqué Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique d’Amnesty International.

« Nous exhortons le gouvernement d’union à mettre fin immédiatement à toutes les poursuites judiciaires malveillantes engagées contre des personnes exerçant leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. »

Roy Bennett avait déjà été adopté en tant que prisonnier d’opinion par Amnesty International en 2004, après avoir été condamné à une peine d’emprisonnement de 15 mois par une commission parlementaire.

Malgré la formation d’un gouvernement d’union en février 2009, la police continue d’arrêter et de détenir de manière arbitraire des défenseurs des droits humains, des journalistes et des militants politiques partisans des anciens partis d’opposition qui partagent désormais le pouvoir au sein du gouvernement de coalition.

Au cours des trois derniers mois, les défenseurs des droits humains s’efforçant de favoriser le débat public sur les atteintes aux droits humains commises par le passé ont été délibérément pris pour cibles et leurs activités ont été interdites par la police.

Du 26 au 28 avril, à Masvingo, Gweru et Chinhoyi, la police a annulé des expositions de photographies présentant la violence organisée et la torture qui ont suivi les élections de mars 2008. Ces expositions étaient organisées par l’association de défense des droits humains ZimRights en vue de favoriser le débat public dans le cadre du processus de réconciliation nationale.

À Masvingo, le directeur régional de ZimRights, Joel Hita, a été arrêté et placé en détention jusqu’au lendemain. Il a toujours à répondre d’accusations non précisées.

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit