« Il est honteux que Thamsanqa Ncube, Melusi Nyathi et Samkeliso Tshuma aient été arrêtés pour la Journée de l’unité nationale, alors qu’ils appelaient à la paix nationale et souhaitaient rendre hommage aux victimes des massacres du Gukurahundi. Leur arrestation est la dernière tentative en date des autorités de réduire au silence les personnes souhaitant perpétuer la mémoire des victimes. » a déclaré Flavia Mwangovya, directrice adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et la région des Grands Lacs à Amnesty International.
« Des personnes soupçonnées d’être des agents de la sécurité de l’État avaient déjà précédemment détruit des plaques commémoratives installées par des militant·e·s locaux, ce qui indique clairement que les autorités souhaitent censurer de manière permanente toute discussion ou commémoration des massacres du Gukurahundi. »
« Les trois militant·e·s arrêtés le 22 décembre n’ont pas commis la moindre infraction et doivent être libérés immédiatement et sans condition. Les autorités ont tergiversé quant aux accusations portées contre les trois militant·e·s, ce qui montre clairement qu’ils ont été arrêtés arbitrairement et envoie un message d’avertissement aux autres militant·e·s dans le pays. »
Complément d’information
Thamsanqa Ncube, Melusi Nyathi et Samkeliso Tshuma travaillent pour Ibhetshu Likazulu, une ONG basée à Bulawayo, au Zimbabwe, qui œuvre à obtenir justice pour les victimes de génocide et d’autres atteintes aux droits humains.
Ils ont été inculpés de « participation à un rassemblement public » dans l’intention de promouvoir la violence.