« La décision rendue ce jour met fin aux poursuites à caractère politique engagées contre Mücella Yapıcı, Hakan Altınay et Yiğit Ekmekçi, et à la série d’injustices qu’ils ont subies. Pendant plus de sept ans, les autorités chargées des poursuites n’ont pas daigné fournir de preuves crédibles permettant d’étayer les accusations sans fondement portées contre eux. Ils n’auraient jamais dû être inculpés d’aucun chef d’accusation, et encore moins passer du temps derrière les barreaux, a déclaré Milena Buyum, responsable de campagne sur la Turquie à Amnesty International.
« Ces poursuites iniques, et celles visant les cinq autres accusé·e·s du parc Gezi, ont entraîné de graves violations de leurs droits, mais illustrent également de manière honteuse la façon dont le système judiciaire turc est instrumentalisé à des fins de répression politique.
« Leur acquittement doit être suivi de la libération immédiate d’Osman Kavala et des quatre autres prisonniers d’opinion de Gezi qui croupissent en prison. »
S’adressant à Amnesty International, Mücella Yapıcı a déclaré : « C’est difficile de se réjouir alors que tous les autres se trouvent encore derrière les barreaux. Pourquoi sont-ils encore incarcérés alors qu’ils sont tout aussi innocents que nous ? Je tiens à remercier tous ceux qui se sont montrés solidaires et nous ont soutenus au fil de ces poursuites profondément injustes. »
Complément d’information
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Osman Kavala est toujours en prison, malgré deux arrêts contraignants de la Cour européenne des droits de l’homme. Can Atalay demeure incarcéré malgré deux arrêts de la Cour constitutionnelle, également contraignants, qui n’ont toujours pas été appliqués.