En réaction à ces homicides, Jurema Werneck, directrice exécutive d’Amnesty International Brésil, a déclaré :
« Rio de Janeiro est en proie à la tristesse et à l’indignation en ce moment. En moins d’une semaine, nous avons vu six jeunes perdre la vie. Tous ceux qui ont été tués du fait d’opérations policières étaient noirs et vivaient dans des quartiers marginalisés. L’État aurait dû protéger la vie de ces citoyens ; au lieu de cela, ne restent que six rêves brisés, six communautés dévastées et six familles bafouées.
« La police du Brésil a dirigé de multiples opérations qui prennent pour cibles des personnes ayant le même profil que Gabriel, Lucas, Tiago, Dyogo, Henrico et Margareth depuis des décennies dans des villes comme Rio de Janeiro. Aussi est-il temps de nous interroger : quels résultats en termes d’efficacité ou de transformation ces opérations ont-elles produit s’agissant d’améliorer la sécurité publique ?
« Nous voulons tous être en sécurité et nous avons tous ce droit. Mais il n’est pas possible d’y parvenir en mettant en œuvre des politiques qui prônent de nouvelles morts et de nouvelles violences. Il est clair que l’État ne protège pas la vie lorsqu’il s’excuse pour ces décès, tout en continuant de promouvoir les politiques qui en sont la cause. L’État a l’obligation de promouvoir et de préserver la vie de tous. Une politique de sécurité publique efficace et équitable doit être intégrée, intelligente, bien planifiée et centrée sur la protection de la vie. »