« L’Europe, qui est censée être une ardente défenseure des droits humains, laisse des hommes, des femmes et des enfants mourir en mer et ne met pas suffisamment de moyens pour l’établissement des voies sûres et légales, seul moyen durable et humain de réduire le nombre de migrants et de réfugiés risquant leur vie dans ces terribles traversées. En outre, l’UE coopère avec les autorités libyennes, qui interceptent ces personnes en mer et les ramènent en Libye. Ils se retrouvent dans des centres de détention, et sont alors victimes d’horribles abus, tels que la torture et le viol », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
Amnesty International appelle les dirigeants de l’Union européenne à intensifier les efforts pour sauver les réfugiés et les migrants de la noyade en Méditerranée. L’organisation de défense des droits humains demande par ailleurs que l’UE cesse sa coopération avec les autorités libyennes, qui vise à renvoyer les migrants dans ce pays.
La pétition qui a été proposée aux spectateurs est adressée au Premier ministre belge, Charles Michel, et lui demande notamment de veiller à ce que le gouvernement et l’UE fassent du sauvetage des vies humaines leur priorité.
« Sauver des vies en mer est notre devoir moral et juridique, de la même manière que l’est l’assistance et la protection aux personnes fuyant la guerre et la persécution », insiste Philippe Hensmans.
2016 a été l’année la plus meurtrière pour les réfugiés et les migrants qui ont tenté de traverser la mer Méditerranée ; plus de 4500 hommes, femmes et enfants se sont noyés ou ont disparu. Bien que le nombre de morts ne cesse d’augmenter en 2017, les autorités européennes ont choisi de réduire la flotte de bateaux patrouillant en mer.