« Depuis des décennies, Cuba étouffe la liberté d’expression et de réunion en enfermant des personnes en raison de leurs convictions et de leur opposition au gouvernement. Au fil du temps, les noms des prisonniers d’opinion de Cuba ont changé, mais les tactiques des autorités sont restées presque identiques, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Malheureusement, nous savons que les cinq prisonniers d’opinion que nous avons nommés aujourd’hui représentent probablement une infime partie de ceux qui sont derrière les barreaux pour avoir exprimé leur avis pacifiquement. Étant donné que les autorités cubaines persistent à refuser l’accès des observateurs indépendants des droits humains dans le pays et ses prisons, et parce que l’appareil étatique de contrôle entretient un climat de peur bien ancré, Amnesty International rencontre de sérieux obstacles pour recueillir des informations sur ces cas. »
La liste de prisonniers d’opinion comporte des membres d’organisations politiques en faveur de la démocratie qui ne sont pas reconnues par l’État, tous condamnés à des peines d’emprisonnement pour des infractions pénales non conformes au droit international ou utilisées depuis plusieurs décennies à Cuba pour faire taire les critiques. Alors que le pouvoir exécutif continue de contrôler étroitement les avocats et le pouvoir judiciaire, il n’est guère possible de contester ce type de décisions.
« Le gouvernement de Miguel Díaz-Canel devrait s’attacher à trouver de vraies solutions aux problèmes de Cuba, notamment la pénurie d’aliments et de médicaments, selon certains articles de presse. Au lieu de cela, il continue d’enfermer des personnes en raison de leurs opinions », a déclaré Erika Guevara-Rosas.