À cette occasion, Erlendy Cuero, la soeur [1] de Bernardo, elle aussi militante d’AFRODES, a prononcé un discours devant la sépulture, laquelle était entourée de photos d’autres activistes assassinés.
« Le cas de Bernardo illustre bien la situation dramatique des défenseur·e·s des droits humains en Colombie », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. « Nous appelons les autorités colombiennes à notamment mener des enquêtes approfondies et poursuivre en justice les responsables du meurtre de Bernardo Cuero, ainsi qu’à prendre toutes les mesures appropriées pour garantir la sécurité des militant·e·s, particulièrement celle des membres de l’AFRODES et des proches de Bernardo. »
En raison de son engagement, Bernardo Cuero a subi pendant plusieurs années différentes menaces et tentatives de meurtre, notamment un attentat à la bombe en 2013 et des coups de feu tirés sur sa maison en juin 2016. Quelque neuf mois après son assassinat, en mars 2018, ses deux fils ont eux aussi été tués.
Erlendy Cuero et sa famille sont également visés. Tout comme son fils, elle a fait l’objet d’une tentative de meurtre, et son père a été assassiné. Erlendy a par ailleurs été victime de violences sexuelles et de déplacement forcé.