« Les informations en provenance de Boutcha font état de crimes de guerre relevant de pratiques bien établies, parmi lesquels figurent des exécutions extrajudiciaires et des actes de torture, dans d’autres zones occupées de l’Ukraine.
« Nous craignons que les violences dont sont victimes les civil·e·s de Boutcha aux mains de soldats russes ne soient pas un phénomène isolé. Ces violations doivent faire l’objet d’enquêtes en tant que crimes de guerre.
« Amnesty International a jusqu’à présent collecté des éléments attestant que des civil·e·s ukrainiens ont été tués dans le cadre d’attaques menées sans discrimination à Kharkiv et dans l’oblast de Soumy, fait état d’une frappe aérienne ayant tué des civil·e·s faisant la queue pour acheter de la nourriture à Tchernihiv, et recueilli les propos de civil·e·s vivant assiégés à Kharkiv, Izioum et Marioupol », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
Cette semaine, Amnesty International publiera de nouveaux témoignages rassemblés lors de recherches effectuées sur le terrain dans un certain nombre de villes de la région de Kiev.
Alors que la Russie poursuit sa guerre contre l’Ukraine, Amnesty International continue à recenser des violations des droits humains et du droit international humanitaire. Toutes les publications d’Amnesty International à ce jour - parmi lesquelles figurent des mises à jour, des synthèses et des rapports de recherche - se trouvent à cette adresse : www.amnesty.be/guerre-ukraine-russie
L’agression de la Russie contre l’Ukraine est en soi un crime au regard du droit humanitaire.