Réagissant à ce discours, Ernest Coverson, responsable de la campagne Halte à la violence par armes à feu d’Amnesty International États-Unis, a déclaré :
« Les réformes qui concernent la violence par armes à feu ne doivent pas se faire au détriment des droits fondamentaux de certaines personnes, quelles qu’elles soient. Quand Donald Trump établit un lien entre le contrôle des antécédents pour les armes à feu et une réforme de l’immigration, il diabolise une fois de plus les immigrants et les gens de couleur. Le gouvernement de Donald Trump ne reculera devant rien pour fermer la frontière et limiter la sécurité des personnes les plus menacées. Il est inadmissible de dénoncer le sectarisme tout en terrorisant la communauté qui a été visée dans une de ces tueries.
« La peine de mort n’est pas la solution face à la crise des droits humains liée à la violence par armes à feu que connaît le pays. La peine de mort est le châtiment le plus cruel et inhumain qui soit, et elle ne doit en aucun cas être utilisée pour répondre à un problème de santé publique.
« L’adoption d’une loi instaurant un contrôle des antécédents pour toute vente d’arme à feu constitue la première mesure à prendre dans l’optique d’une véritable réforme permettant de faire face à cette crise. Les armes à feu en circulation sont beaucoup trop nombreuses, et la législation actuelle ne permet pas d’assurer le suivi de chacune d’entre elles. »
Complément d’information
Plus de 90 % des Américains sont en faveur du contrôle des antécédents.
Rien ne permet d’affirmer qu’il existerait un lien entre la maladie mentale et la violence par armes à feu. Les personnes atteintes d’une maladie mentale sont davantage susceptibles d’être les victimes de violences que les auteurs de tels actes. Seuls 5 % des homicides liés aux armes à feu sont commis par des personnes diagnostiquées comme étant atteintes d’une maladie mentale.
Le rapport intitulé In the Line of Fire : Human Rights and the U.S. Gun Violence Crisis examine tous les aspects de la vie des Américains qui sont impactés d’une manière ou d’une autre par l’accès libre aux armes à feu, en l’absence d’efforts réels pour mettre en place une règlementation nationale.