Hong Kong, il faut une enquête sur la violence policière

Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong, a annoncé le retrait officiel du projet de loi sur l’extradition.

En réaction à cette annonce, Man-Kei Tam, directeur d’Amnesty International Hong Kong, a déclaré :

« Si nous saluons le retrait officiel de ce dangereux projet de loi, qui n’avait que trop tardé, cette annonce ne change pas le fait que les autorités hongkongaises ont choisi de réprimer les manifestations d’une façon illégale qui a porté atteinte à la confiance de la population et au sentiment de légitimité du gouvernement.

« Une enquête exhaustive et indépendante doit être ouverte maintenant plus que jamais sur le recours excessif et injustifié à la force par la police lors des manifestations. Nous continuons à demander à tous les gouvernements de suspendre les transferts d’équipements de contrôle des foules à létalité réduite vers Hong Kong jusqu’à ce qu’une enquête exhaustive soit menée et que des garanties suffisantes soient mises en place.

« Les problèmes liés au projet de loi sur l’extradition étaient clairs dès le départ, et le gouvernement hongkongais aurait dû le retirer il y a des mois. Au lieu de cela, il a choisi de répondre aux manifestations par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, attisant les tensions et provoquant des mois d’agitation. L’annonce du 4 septembre est un petit pas dans la bonne direction, mais il en faudra encore bien davantage pour montrer au monde que les autorités hongkongaises sont réellement engagées à respecter les droits humains, et pour envoyer le message clair que la population de Hong Kong peut encore jouir de ces droits quelles que soient ses convictions politiques. »

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