Réagissant à cette information, Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, a déclaré :
« La résolution [1] adoptée aujourd’hui par le Parlement européen demandant, entre autres choses, la mise en place de mécanismes appropriés de contrôle des exportations pour empêcher la Chine, et en particulier Hong Kong, d’avoir accès aux technologies utilisées pour violer les droits fondamentaux, montre que la communauté internationale ne restera pas inactive alors que la police à Hong Kong inflige des violences disproportionnées et illégales à des manifestants pacifiques.
« Les États membres de l’UE doivent à présent immédiatement suspendre toutes les exportations d’équipements pour le contrôle des foules à létalité réduite – tels que les gaz lacrymogènes et les balles en caoutchouc – qui risquent d’être utilisés illégalement pour menacer des personnes qui protestent de façon légitime. De cette manière, ils témoigneraient de leur détermination à défendre les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. »
Complément d’information
Le week-end dernier, la police de Hong Kong a utilisé des matraques et du gaz poivre contre des manifestants pacifiques, frappant notamment des protestataires sur la tête et sur le cou. Les journalistes n’ont pas pu se déplacer librement, et la police les a aspergés de gaz poivre. Certains policiers ont délibérément masqué leur identité lors des manifestations.
Amnesty International demande une fois de plus que les propositions visant à modifier la loi d’extradition soient officiellement abandonnées. Le recours excessif à la force de la part de la police le 12 juin a constitué une violation du droit international et des normes internationales. Le gouvernement de Hong Kong doit mettre en place une Commission d’enquête indépendante pour qu’une enquête indépendante, impartiale et efficace soit menée dans les meilleurs délais sur le recours excessif à la force observé lors de ces événements.