Des hôpitaux et maisons médicales se mobilisent pour rappeler que les hôpitaux ne doivent jamais être des cibles

Ce vendredi 24 octobre, répondant à l’appel de six organisations humanitaires et/ou de défense des droits humains [2], des dizaines d’hôpitaux et de maisons médicales à Bruxelles et en Wallonie mèneront une action de mobilisation visant à dénoncer les attaques criminelles qu’ont subies les hôpitaux et les professionnel·les de santé à Gaza. Cette action vise également à rappeler avec force que les hôpitaux ne doivent jamais constituer une cible.

« Le fragile cessez-le-feu qui prévaut actuellement à Gaza ne doit pas nous faire oublier les crimes atroces perpétrés par l’armée israélienne, notamment les nombreuses attaques contre des structures de santé en violation totale du droit international, comme ce fut le cas il y a deux mois, lors du double bombardement de l’hôpital Nasser le 24 août dernier, expliquent les organisations. En collaboration avec plusieurs établissements de soins de santé, nous voulons rappeler ce qui devrait être une évidence : les hôpitaux ne sont pas des cibles, même lors de conflits armés. »

Afin de délivrer ce message essentiel, les membres du personnel et la direction de ces hôpitaux et maisons médicales se rassembleront au sein de leurs établissements respectifs le 24 octobre à 11 h pour observer une minute de silence. Des affiches présentant la photo d’un hôpital détruit par des frappes israéliennes à Gaza et rappelant que « cibler un hôpital, c’est ruiner notre humanité » seront par ailleurs disposées dans divers lieux de passage des bâtiments.

Cette action de mobilisation sera également l’occasion d’insister sur les immenses besoins d’aide humanitaire de la population palestinienne à Gaza, et notamment l’urgence de la reconstruction du système de santé, qui demeurent très largement insatisfaits.

« Cette aide ne doit pas être que matérielle, précisent les organisations. Les besoins en ressources humaines sont également colossaux. Nous demandons que des médecins et des soignant·es puissent entrer en masse à Gaza, et pas au compte-gouttes, comme c’est encore le cas actuellement. »

Enfin, si un accord a pu être conclu entre Israël et le Hamas sur une première phase de cessez-le-feu, les terribles souffrances endurées par la population palestinienne de Gaza pendant plus de deux années ne sont pas pour autant effacées, rappellent les organisations. Amnesty International, Caritas International, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Oxfam et Viva Salud insistent notamment sur la nécessité absolue de mettre définitivement fin au génocide contre les Palestinien·nes à Gaza, d’amener les autorités israéliennes à rendre des comptes pour les crimes commis et de rendre justice aux victimes.

« Si les armes semblent enfin se taire à Gaza, il nous a été démontré au cours des deux dernières années que la protection dont doivent bénéficier les hôpitaux et le personnel de santé dans le cadre de conflits armés était loin d’être acquise. Avec les hôpitaux et les maisons médicales qui se mobilisent avec nous à Bruxelles et en Wallonie, nous n’aurons de cesse de marteler que cibler un hôpital est un crime abject qui non seulement détruit des vies, mais qui en plus ruine notre humanité commune », concluent les organisations.

Notes

[1Amnesty International, Caritas International, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Oxfam et Viva Salud.

[2Amnesty International, Caritas International, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Oxfam et Viva Salud.

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