Turquie : remise de près de 900 000 signatures pour la libération des défenseurs des droits humains

Salil Shetty a rencontré Federica Mogherini en amont de la rencontre de la haute représentante avec un ministre turc

Un événement public de grande ampleur demande la fin de la répression contre les droits humains

« Pour moi, c’est personnel » - une partenaire d’un des militants emprisonnés s’exprime

Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnesty International, a exhorté la haute représentante de la Commission européenne pour les affaires étrangères Federica Mogherini à aborder de toute urgence la question des défenseurs des droits humains emprisonnés, au cours de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères turc plus tard dans la journée de mardi 25 juillet. La directrice et le président d’Amnesty International Turquie, Idil Eser et Taner Kılıç, sont actuellement en détention pour des chefs d’inculpation liés au terrorisme.

M. Shetty a rencontré Mme Mogherini le 25 juillet au matin à Bruxelles et lui a présenté une pétition l’appelant à user de son influence pour assurer la libération immédiate des 10 défenseurs des droits humains emprisonnés en début de mois. Il a ensuite rejoint des dizaines de militants qui participaient à une manifestation devant le bâtiment de la Commission européenne. Au cœur de cette manifestation, se trouvaient 10 silhouettes en carton géantes représentant les personnes emprisonnées.

« Ce matin, j’ai rencontré Federica Mogherini et je lui ai remis une pétition signée par près de 900 000 personnes en quelques jours à peine, l’appelant à utiliser son influence pour veiller à assurer la libération immédiate et inconditionnelle de nos collègues d’Amnesty International et des autres défenseurs des droits humains emprisonnés en Turquie. Nous pensons qu’elle abordera leur cas avec les ministres MM. Çavuşoğlu et Çelik, dans le contexte des préoccupations croissantes concernant la détérioration du respect de l’état de droit et des droits humains en Turquie  », a déclaré Salil Shetty.

« Si des dirigeants du monde entier commencent à faire entendre leur voix, ce problème ne concerne cependant pas uniquement les personnalités politiques. Défendre les droits humains n’est pas un crime, mais c’est pourtant ce qui est en train de se produire rapidement en Turquie, et il incombe à toute personne qui croit aux libertés fondamentales d’affirmer haut et clair qu’elle ne tolérera pas que cette ligne rouge soit franchie. Pour y mettre fin, nous ne disposons que d’un créneau très court, avant qu’il ne reste plus personne pour défendre ce qui est juste. »

Les manifestants se sont réunis sur le rond-point Robert Schuman en face du bâtiment de la Commission européenne. Les partenaires des militants emprisonnés Ali Gharavi et Peter Steudtner étaient parmi eux.

« Pour moi, c’est personnel. Mon mari Ali et mes amis proches Peter et Ozlem sont en prison », a déclaré Laressa Dickey, la femme d’Ali Gharavi.

«  C’est une très belle âme, et nous vous remercions pour votre soutien. Nous ne nous arrêterons pas tant qu’ils ne seront pas libérés. Personne n’est libre tant que tout le monde n’est pas libre.  »

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