La coalition « droit de protester » dont fait partie Amnesty International dénonce les termes très vagues de l’article 547 du Code pénal
Une lettre peut changer une vie. Nous le savons et l’avons constaté - avec beaucoup de joie - à de nombreuses reprises.
Comme chaque année depuis déjà 40 ans, nous vous proposons d’écrire directement en faveur de 10 défenseur-e-s des droits humains en danger.
Cette année, nos cas reflètent les attaques portées un peu partout dans le monde au concept même de « droits humains ». De la Turquie, au Bangladesh, en passant par Israël et les territoires occupés, agissez !
Signez nos pétitions et rejoignez-nous du 7 au 10 décembre dans un des 35 lieux en Wallonie et à Bruxelles pour écrire votre lettre.
« Condamné pour avoir protégé la forêt »
Clovis Razafimalala, défenseur des droits humains, Madagascar
Clovis Razafimalala est très attaché à la forêt ombrophile de Madagascar. Militant écologiste, ce père de deux jeunes enfants fait tout ce qu’il peut pour protéger les arbres menacés d’extinction, des essences couleur rubis dont on tire le bois de rose. Mais rien n’arrête les trafiquants corrompus qui veulent faire taire Clovis. Accusé d’avoir été à la tête d’une manifestation violente, Clovis a été placé en détention en septembre 2016. Des témoins assurent qu’il se trouvait dans un restaurant au moment de la manifestation, mais ils n’ont jamais été entendus dans le cadre de l’enquête.
Dites à Madagascar d’annuler immédiatement la condamnation de Clovis
Participez au marathon des lettres près de chez vous !
Consultez la carte« Sans-abri après avoir défendu les droits en matière de logement »
Ni Yulan, Défenseure des droits humains, Chine
Depuis des années, Ni Yulan brave le harcèlement violent que lui vaut sa mobilisation en faveur des personnes expulsées de leur logement. Cette ancienne avocate a soutenu des dizaines de personnes chassées de chez elles pour laisser la place à de lucratifs projets de construction.
Face à sa mobilisation, les autorités n’ont cessé de la harceler, elle et sa famille, dans l’espoir qu’elle allait cesser ses activités. Arrêtée à plusieurs reprises, Ni Yulan a été frappée si violemment en détention qu’elle se déplace maintenant en fauteuil roulant.
« Emprisonnés pour avoir défendu les droits humains »
Les 10 d’Istanbul, défenseurs des droits humains, Turquie
Les 10 d’Istanbul, dont la directrice, Idel Eser, et le président d’Amnesty, Taner Kiliç, ont consacré leur vie à défendre les droits des autres. Ils plaident pour la liberté et se battent pour que chacun en Turquie soit traité équitablement. Chaque jour qui passe alors que ces militants sont détenus, les personnes qu’ils défendent sont davantage exposées à la répression des libertés que mène le gouvernement.
« Menacés de mort parce qu’ils défendent leurs terres »
Membres du milpah, défenseurs des droits humains, Honduras
Pour le peuple indigène lenca du Honduras, la terre représente tout. Mais de très puissants intérêts hydroélectriques, miniers et autres cherchent à exploiter cette terre. Les membres du MILPAH (Mouvement indépendant indigène lenca de La Paz) sont en première ligne du combat contre ces compagnies. Parce qu’ils défendent l’environnement, ils sont en butte à des campagnes de dénigrement, des menaces de mort et des agressions physiques.
Dites au Honduras de protéger les membres du MILPAH, maintenant
« En lutte pour obtenir le droit d’être lui-même »
Sakris Kupila, défenseur des droits humains, Finlande
Sakris Kupila ne s’est jamais perçu comme étant femme. Et pourtant cet étudiant en médecine âgé de 21 ans est confronté tous les jours à des situations embarrassantes car ses papiers d’identité disent qu’il est de sexe féminin. Sakris était adolescent lorsqu’il s’est rendu compte que le genre qui lui avait été assigné à sa naissance n’exprimait pas ce qu’il est vraiment.
Mais pour pouvoir changer de genre à l’état civil en Finlande, il faut être reconnu comme ayant des « troubles mentaux » et se faire stériliser. Ces conditions entachent la réputation d’ouverture et de tolérance de la Finlande.
« Tué à coups de machette pour avoir défendu les droits des lgbtiq »
Xulhaz Mannan, défenseur des droits humains, Bangladesh
Xulhaz Mannan était chez lui avec un ami lorsque des hommes se présentant comme des coursiers ont fait irruption en brandissant des machettes. Les deux amis ont été tués à coup de machette sous les yeux de la mère de Xulhaz, âgée de 75 ans. Xulhaz était l’un des fondateurs du seul magazine du Bangladesh consacré aux questions lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexuées et queer (LGBTIQ), une entreprise risquée dans un pays où les relations entre personnes de même sexe sont illégales.
Dites au Bangladesh de traduire les assassins de Xulhaz en justice
Le marathon des lettres en chiffres
Déterminée à empêcher la police de bénéficier de l’impunité
Shackelia Jackson, défenseure des droits humains, Jamaïque
Shackelia Jackson ne veut pas renoncer. Lorsque son frère a été abattu par balle par la police en 2014, elle a fait en sorte que les enquêteurs indépendants de la Jamaïque préservent la scène de crime.
La police était à la recherche d’un suspect dans une affaire de vol à main armée, un homme « au look de rasta ». Nakiea correspondait à cette description. Les policiers sont tombés sur lui dans son petit restaurant et l’ont abattu. Shackelia, sa soeur, était déterminée à ce que l’histoire de Nakiea ne s’achève pas ainsi. Avec courage, elle a entrepris de se battre contre un système pénal lent et manquant terriblement de moyens. Shackelia et sa famille ont été visées par des actes d’intimidation. Mais elle refuse d’être réduite au silence. Toutes ces manœuvres ne font que renforcer sa détermination à faire ce qui est juste.
Arrêtée pour avoir milité en faveur des victimes de disparition forcée
Hanan badr el din, défenseure des droits humains, Égypte
La vie d’Hanan Badr el Din a basculé lorsque son mari a « disparu ». La dernière fois qu’elle l’a aperçu, c’était à la télévision. Il était à l’hôpital après avoir été blessé dans une manifestation, en juillet 2013. Mais lorsqu’elle s’est rendue sur place, elle ne l’a pas trouvé. Elle a écumé les postes de police, les prisons, les hôpitaux et les morgues. Personne n’a pu lui dire ce qui lui était arrivé.
Lors de sa dernière tentative d’obtenir des informations sur le sort de son mari, elle a été arrêtée et inculpée à tort d’appartenance à une organisation interdite, ce qui pourrait la conduire en prison pour au moins
cinq ans.
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Poursuivis pour avoir manifesté contre des crimes de guerre
Farid et Issa, défenseurs des droits humains, Israël et territoires palestiniens occupés
Farid al Atrash et Issa Amro veulent la fin de la colonisation israélienne – un crime de guerre résultant des 50 ans d’occupation israélienne en territoire palestinien.
Farid et Issa, qui militent pour la non-violence, font face à d’incessantes menaces et agressions de la part de soldats et de colons israéliens. Ils sont sous le coup d’accusations totalement fantaisistes, dont l’objectif est de toute évidence d’entraver leurs activités de défense des droits humains.
Dites à Israël d’abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre Farid et Issa
Passible d’une peine de prison à vie pour un message sur facebook
Mahadine, défenseur des droits humains, Tchad
Ce père de sept enfants est un cybermilitant. En septembre 2016, Tadjadine Mahamat Babouri, connu sous le nom de Mahadine, a mis en ligne sur Facebook des vidéos dans lesquelles il accusait le gouvernement tchadien et des personnes proches du pouvoir de corruption et de mauvaise utilisation des fonds publics. Quelques jours plus tard, Mahadine était enlevé dans la rue en pleine journée par plusieurs hommes appartenant semble-t-il aux services du renseignement. Mahadine raconte avoir été frappé, soumis à des décharges électriques et enchaîné pendant plusieurs semaines.
Dites au Tchad de remettre Mahadine en liberté sans attendre
« Je tiens à remercier du fond du cœur chacune et chacun d’entre vous, pas juste pour vos efforts en faveur de ma libération, mais aussi pour nous avoir permis de garder espoir et foi en nos opinions. » Phyoe Phyoe Aung - Marathon des lettres 2016
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