Syrie : 7 ans d’une guerre atroce

Ce jeudi 15 mars, à l’occasion du 7e anniversaire de la crise syrienne, Amnesty International s’est mobilisée devant l’ambassade de Syrie et et la Représentation Permanente de la Russie auprès de l’UE en disposant et photographiant des mini-figurines pour « la plus petite manifestation contre l’une des plus grandes catastrophes humanitaires ».

À cette occasion, des représentants de l’organisation ont remis à la Représentation russe près de 30 000 signatures belges d’une pétition demandant aux gouvernements syriens et russes de cesser de bombarder délibérément les civils en Ghouta orientale et de permettre l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire. Amnesty International demande également aux groupes armés en Ghouta orientale de mettre fin aux bombardements sans discrimination contre les zones sous contrôle gouvernemental.

« Alors que la guerre en Syrie entre dans sa huitième année ce 15 mars, nous voulons une nouvelle fois attirer l’attention sur la tragédie qui se déroule dans ce pays, notamment dans la Ghouta orientale, où la situation s’est terriblement aggravée  », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. « 400 000 hommes, femmes et enfants, qui subissent depuis six ans un siège illégal, sont affamés et bombardés de de façon indiscriminée par les forces syriennes avec l’appui de la Russie ; plus de 600 civils ont été tués au cours des deux derniers mois seulement. Ces crimes de guerre sont intolérables et doivent cesser. »

Parallèlement, l’armée turque, et dans une moindre mesure les forces kurdes, mènent des attaques sans discrimination dans les villes d’Afrin et d’Azaz, au nord d’Alep, faisant de nombreuses victimes parmi les civils. Dans ce contexte, Amnesty International appelle des États comme les États-Unis et la Russie notamment à user de leur influence pour faire pression sur les parties impliquées, en vue de mettre un terme aux attaques illégales et de garantir le respect du droit international humanitaire.

« L’échec de la communauté internationale à protéger la population syrienne a permis à toutes les parties, notamment le gouvernement syrien, de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », indique Philippe Hensmans. « Il faut que le Conseil de sécurité renforce ses résolutions appelant à l’arrêt des attaques illégales et fasse savoir de façon ferme que ceux qui se rendent responsables de tels crimes devront rendre des comptes.  »

Complément d’information

Amnesty International a documenté diverses violations des droits humains en Syrie depuis le début de la crise en 2011, mettant en évidence des cas de disparitions forcées dans les prisons du gouvernement ainsi que la stratégie illégale de sièges, d’homicides et de déplacements forcés mise en place par les autorités.

À ce jour, plus de 400 000 personnes ont perdu la vie, beaucoup plus ont été blessées, et 5 600 000 réfugiés se retrouvent disséminés partout dans le monde. Plus de 75 000 individus sont toujours victimes de disparitions forcées aux mains du gouvernement syrien et plus de 8 000 ont été enlevés par les groupes d’opposition armés et le groupe armé se faisant appeler « État islamique ».

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