Les militantes sont apparues muselées, la bouche couverte de ruban adhésif, et ont brandi des messages d’activistes syriennes dénonçant notamment les multiples violations de leurs droits fondamentaux et mettant en avant le rôle fondamental qu’elles ont à jouer dans le processus politique.
« Nous insistons pour que les voix des femmes, qui ont énormément souffert au cours des huit années de conflit en Syrie, soient entendues, notamment dans le cadre de cette conférence. En effet, le fait que peu de femmes soient impliquées dans les négociations et les prises de décisions aux niveaux régional, national et international constitue un obstacle important au respect de leurs droits. Il est essentiel que leur participation soit assurée, notamment dans le cadre des processus liés à la construction de la paix », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
« Nous insistons pour que les voix des femmes, qui ont énormément souffert au cours des huit années de conflit en Syrie, soient entendues, notamment dans le cadre de cette conférence. En effet, le fait que peu de femmes soient impliquées dans les négociations et les prises de décisions aux niveaux régional, national et international constitue un obstacle important au respect de leurs droits. Il est essentiel que leur participation soit assurée, notamment dans le cadre des processus liés à la construction de la paix », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
Parallèlement, dans le cadre de la campagne « We Want Seats at the Table », Amnesty International invitera le public à envoyer aux femmes syriennes divers messages de solidarité. Cette campagne vise également à donner un écho aux voix des femmes qui jouent un rôle crucial en tant que membres actifs de la société syrienne en militant, en manifestant pacifiquement, en organisant l’aide humanitaire et en créant des organisations et des centres communautaires.
Complément d’information
La « troisième conférence de Bruxelles sur l’Aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région », qui se déroule à Bruxelles du 12 au 14 mars, réunira dans la soirée du mercredi 13 mars des personnalités féminines de la société civile syrienne, des ministres des affaires étrangères, ainsi que des représentants de l’UE et des Nations unies.
En Syrie, depuis 2011, les femmes sont sous-représentées au niveau de la société civile et dans les conseils locaux ; en 2017, elles n’occupaient que 13,2 % des sièges au parlement syrien. Par ailleurs, peu d’entre elles ont été impliquées dans les processus de paix et aucune n’a fait partie des discussions qui ont eu lieu dans le cadre des accords de réconciliation.