Réagissant à cette révélation, la directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, Joan Nyanyuki, a déclaré :
« Il est très attristant et extrêmement choquant d’apprendre qu’Azory Gwanda est mort. Cette triste nouvelle ayant été révélée au monde par un ministre de haut rang, les autorités tanzaniennes doivent à présent prendre dans les plus brefs délais les mesures nécessaires afin que justice soit rendue pour la mort prématurée de ce courageux journaliste.
« Elles doivent immédiatement ouvrir une enquête indépendante et efficace sur sa disparition et sa mort, et veiller à ce que les responsables présumés rendent des comptes dans le cadre d’un procès équitable. »
Le ministre a révélé qu’Azory Gwanda était mort lors d’une interview accordée à la BBC et diffusée le 10 juillet, déclarant : « L’État s’occupe de tous ceux qui malheureusement ont disparu et sont morts dans le district du Rufiji [...] il est désolant qu’une personne exerçant ce métier soit décédée. »
Des militants et des journalistes demandaient depuis plusieurs mois ce qu’il était advenu d’Azori Gwanda, notamment avec #WhereIsAzory sur Twitter, mais ils n’avaient reçu aucune réponse de la part du gouvernement tanzanien. Son épouse, Anna Pinoni, a indiqué à la police l’avoir vu pour la dernière fois quand il a été poussé dans une voiture par quatre hommes qui l’ont emmené. Au moment de sa disparition, il enquêtait sur une série de meurtres commis dans le district du Rufiji.