En réaction à la décision du juge, Andrew Gardner d’Amnesty International, a déclaré :
« La décision de prolonger la détention provisoire d’Osman Kavala est scandaleuse, mais pas surprenante. Elle démontre une nouvelle fois que le système judiciaire turc est utilisé comme une arme pour cibler les activités légitimes de la société civile et incarcérer des personnes sans une once de preuve.
« Osman Kavala a déjà passé 625 jours derrière les barreaux. Il est de manière absurde accusé d’avoir tenté d’inciter à renverser le gouvernement lors des manifestations du parc Gezi [1], il y a six ans, alors que l’acte d’accusation le concernant ne contient aucun élément prouvant son implication dans une quelconque activité criminelle.
« Il doit être libéré immédiatement et les charges portées contre lui et les autres accusés dans le procès du parc Gezi doivent être abandonnées. »
Complément d’information
Osman Kavala est maintenu en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Silivri, près d’Istanbul, depuis le 1er novembre 2017. Son coaccusé Yiğit Aksakoğlu a été relâché à l’issue de la première audience du procès, le 25 juin 2019, après avoir passé plus de sept mois en prison. Osman Kavala, Yiğit Aksakoğlu et 14 autres personnes sont accusés d’avoir « tenté de renverser le gouvernement de la République turque ou de l’empêcher d’exercer ses fonctions ».
La prochaine audience est prévue pour les 8 et 9 octobre 2019.