« Nous ne sommes pas là uniquement pour apprendre, nous pouvons également diriger » : témoignages de jeunes femmes défenseures des droits humains

La génération Y souffre souvent d’une mauvaise réputation et est accusée d’être indifférente à la politique et obnubilée par les selfies. Pourtant, partout dans le monde, des jeunes qui en ont assez de l’inaction des gouvernements se mobilisent pour s’exprimer au nom de leurs communautés.

Voici quatre jeunes femmes qui vivent sur différents continents et ont vécu des expériences différentes. De l’Australie au Pérou, toutes prennent part à des campagnes d’Amnesty International et se battent pour les droits humains. Elles nous parlent de leurs luttes locales et de ce qui les motive.

Madeline Wells, militante des droits des peuples autochtones en Tasmanie

Madeline Wells a représenté l’Australie lors du Forum des Nations unies sur les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit l’année dernière. « En tant que membre des Premières nations, j’ai toujours eu le sentiment d’avoir le devoir de me battre pour les droits de ma communauté et l’impression de faire partie de quelque chose de bien plus grand que moi », a-t-elle déclaré.

Nancy Herz, étudiante et auteure de Norvège

En 2016, Nancy Herz a écrit un article intitulé We Are the Shameless Arab Women and Our Time Starts Now [1] . Un mouvement de femmes reprenant le mot « shameless » a ensuite été lancé en Norvège. « Nous ne voulons pas que d’autres personnes définissent notre identité », a-t-elle déclaré.
« Je suis vraiment fière lorsque je reçois des messages de jeunes filles qui disent que je les ai encouragées à s’exprimer ; que parce que j’ose être moi-même, elles aussi osent être elles-mêmes », a déclaré Nancy Herz. « Voilà ce que se battre contre l’injustice signifie. En faisant entendre notre voix, nous pouvons élargir l’espace accordé à la liberté d’expression. C’est une lutte constante, mais je suis convaincue que nous devons continuer de nous battre pour un monde dans lequel chacun peut jouir de son droit de vivre en toute liberté. »

Sandra Mwarania, une jeune militante du Kenya

Sandra Mwarania est la cofondatrice de l’organisation Student Consortium for Human Rights Advocacy [2]. « Les jeunes sont brillants, créatifs, stratèges ; ils apportent des solutions aux problèmes, ils communiquent de manière innovante et sont des moteurs », a-t-elle déclaré. « Il est malheureux que nous ne soyons toujours pas pris au sérieux par les décideurs, qui nous reprochent toujours d’être inexpérimentés et instables. »

« En plus d’avoir besoin d’être bien informés sur les questions liées aux droits humains, les étudiants et les jeunes ont besoin de compétences leur permettant de faire face aux défis sociopolitiques auxquels ils sont confrontés », a déclaré Sandra Mwarania. « Lorsque les jeunes participent à tous les niveaux des processus de prise de décision, les résultats peuvent être extraordinaires. Nous ne sommes pas là uniquement pour apprendre, nous pouvons également diriger. »

Fabiola Arce, une femme défenseure des droits humains du Pérou

Fabiola Arce a fait campagne pour faire pression sur son gouvernement pour qu’il mène une enquête sur des cas de stérilisation forcée de femmes dans les années 1990. « Ces violations des droits humains visaient surtout les femmes indigènes et ont provoqué beaucoup de souffrances et de douleurs », a-t-elle déclaré.
« Nous ne permettrons pas que les injustices du passé restent impunies. Le Pérou a une énorme dette historique envers les femmes, et c’est en partie ce qui me motive à travailler pour forger un avenir différent. »
La campagne Osons le courage d’Amnesty International travaille avec de jeunes femmes défenseures des droits humains comme ces femmes, afin qu’elles soient reconnues et protégées. Pour en savoir plus, veuillez consulter le site internet de la campagne Osons le courage [3].

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